Programme 2015 : Explication de texte

> Baudelaire – Le Spleen de Paris

Leçon: La prostitution dans Le Spleen de Paris

 

Jeanne, Berthe, et même Mme Sabatier qui, avant et après de devenir la présidente eut de nombreux amants, la biographie amoureuse de Baudelaire annonce son peu de goût pour les femmes honnêtes et compte définitivement plus de filles que de dames. Entre concubinages et syphilis, son existence se déroula toujours dans la fréquentation de femmes de petite vertu, aussi ne s'étonne - t-on pas que la prostitution et ses actrices aient leur place dans Le Spleen de Paris. Outre l'élément biographique, la prostitution est un corollaire naturel d'une poésie de l'espace urbain * et la prostituée une sorte de flâneuse à l'égal du poète. Le Dictionnaire de l'Académie française (édition de 1835) donne de la prostitution cette définition: "Abandonnement à l'impudicité. En ce sens, il ne se dit que des femmes ou des filles qui vivent dans cet état de dégradation" L'accent est donc plus mis sur la débauche que sur l'échange d'un service sexuel contre de l'argent. Mais quand on ouvre plus largement l'oeuvre baudelairienne, on s'aperçoit que Baudelaire lui-même donne du terme de "prostitution" des définitions plus inattendues:

"L'amour, c'est le goût de la prostitution. Il n'est même pas de plaisir noble qui ne puisse être ramené à la prostitution. (...) Qu'est-ce que l'art? Prostitution." Fusées, Baudelaire, Oeuvres complètes, La Pléiade, p. 1189

"L'être le plus prostitué, c'est l'être par excellence, c'est Dieu, puisqu'il est (...) le réservoir commun, inépuisable de l'amour" p. 1220. (...) Goût invincible de la prostitution dans le coeur des hommes, d'où nait son horreur de la solitude" p. 1226 Mon Coeur mis à nu

Définitions subversives, provocatrices, qui tirent la prostitution des bas-fonds pour la voir partout sur la scène sociale, définitions qui témoignent d'une dégradation générale des valeurs esthétiques et morales que le style sentencieux vient encore renforcer. Le mot revient souvent, mais quand Baudelaire parle de prostitution dans ses écrits intimes, ce n'est donc pas au sens où on l'entend habituellement. De cette tension entre la fréquence du mot et son étonnant emploi métaphorique, il ressort une vision pessimiste du monde et de l'homme.

Problématique: nous verrons comment Le Spleen de Paris opère le passage d'une évocation d'une réalité familière à Baudelaire et au Paris de son époque - la prostitution au sens propre - à l'analyse d'un monde et d'un art dévoyé - la prostitution au sens figuré- au point même que l'art poétique baudelairien se constituera comme l'opposé même de la prostitution.

 

Plan:

1- Une Pornographie?
2- Le Spectre d'un art prostitué
3- Déplaire, dit-il: vers un art poétique

 

1- UNE PORNOGRAPHIE ?

a- "Pourvu qu'elle soit une p..." **

Dans une certaine mesure, Le Spleen de Paris peut s'assimiler à une pornographie, c'est-à-dire un traité, un écrit sur la prostitution, ce qui place d'ailleurs Baudelaire dans une tradition littéraire dont on peut citer comme illustre représentant Rétif de la Bretonne et ses Nuits de Paris. Les pages du recueil sont en effet peuplées de figures féminines qui, soit racolent comme Melle Bistouri "légèrement fardée, les cheveux flottants au vent" (p. 200) et invitent le narrateur à la suivre chez elle après avoir placé son bras sous le sien, soit qui par la liberté de leur conduite (La petite maîtresse p. 86; les personnages féminins de "Portraits de maîtresses" pp. 186- 192) où des allusions à leur corps, à la nudité, à la sensualité ("la belle féline" p. 104 et "Un cheval de race" p. 183")  à leurs vêtements moulants ("La belle Dorothée" p. 132), à une demande d'argent ("une infâme concubine qui vient crier misère" p. 70)  semblent exercer le métier de la prostitution. Si le mot "prostituée" n'apparaît jamais pour les désigner, on voit apparaître des synonymes "lorette" (p. 213)  ou "créature" (p. 201), moins violemment connotés, car si la femme n'est pas épargnée par Charles Baudelaire, la femme légère n'est jamais plus exaspérante que l'épouse légitime. La prostituée se situe dans La Spleen de Paris au sein d'un système qui inclut des clients - "les vétérans de la joie" (p. 186) ne sont-ils pas ceux qui ont connu nombre de filles de joie? -et des souteneurs. Le mari qui exhibe la femme sauvage dans une foire est-il autre chose qu'un proxénète? (p. 87). Sans aller jusqu'à dire que la prostituée est la norme du féminin, on remarque que nombreuses sont ces femmes qui exercent la prostitution ou se situent à sa frontière mais que leur représentation exclut le jugement, l'obscénité et la misère. Cette prostitution-là n'est pas condamnable.

 

b- Glissement axiologique et sémantique

La lecture du Spleen de Paris montre que comme dans les écrits intimes (Fusées; Mon coeur mis à nu )'il n'y a pas coïncidence entre l'évocation de femmes aux moeurs légères  et l'emploi des termes "prostitution" et "prostituée". On relève 3 occurrences dans le recueil: "Ce que les hommes nomment amour est bien petit, bien restreint et bien faible, comparé à cet ineffable orgie, à cette sainte prostitution de l'âme qui se donne toute entière, poésie et charité, à l'imprévu qui se montre, à l'inconnu qui passe "(p. 91), "Tous ces affolés qui cherchent le bonheur dans le mouvement et dans une prostitution que je pourrais appeler fraternitaire" (p. 128), "le son rauque du cuivre apporta à mes oreilles je ne sais quel souvenir d'une trompette prostituée" (p 122) Les deux premiers exemples sont à la fois proches et différents. Baudelaire parle d'abord de prostitution pour la plongée enivrante et riche de tous les possibles à laquelle on peut se livrer dans la foule parisienne puis évoque , sous l'égide de Pascal, la fuite dans l'autre que connait celui qui ne sait pas "demeurer en repos dans une chambre".  Tout le monde n'est pas l'homme des foules qui sait faire un usage réglé de l'immersion dans la multitude et en tirer de la jouissance et non pas un sentiment d'aliénation. Quant à la "trompette prostituée", c'est celle de la renommée, une renommée indûment obtenue au terme d'un sordide marchandage avec un diable en jupons. Concluons donc que quand Baudelaire utilise le mot "prostitution" il le fait de façon imagée pour évoquer des rapports humains plus larges que celui qui engage un homme payant une femme pour avoir des relations sexuelles avec elles, et que le mot peut alors garder sa connotation d'infamie.

 

c- Tout commerce humain est prostitution

Dans l'univers du Spleen de Paris, tout est prostitution.   Même le" philanthrope" (p. 126) , dans son élan vers l'autre est suspect. A être un homme des foules , on devient ironiquement un épouseur du genre humain comme le Don juan de Molière (p. 91)  Insupportable est le poids des relations humaines qui mènent fatalement à des compromissions. " Avoir vu plusieurs hommes de lettres... avoir disputé généreusement contre le directeur d'une revue... avoir distribué des poignées de main... avoir fait ma cour à un directeur de théâtre... m'être vanté de plusieurs vilaines actions" (pp. 83-84) A voir du monde, on se perd soi et sa dignité au risque de devenir "le dernier des hommes" , on se dilue dans les "vapeurs corruptrices du monde" (p. 85) , on agit bêtement ("pourquoi?" se demande le narrateur à propos de sa conduite p. 84). Au terme fort de prostitution correspond un risque ontologique grave et à la promesse d'une punition. Voyons ce qui arrive à l'innocente vieille de "Le désespoir de la vieille": son désir de plaire au petit enfant,  "les risettes" et "les mines" qu'elle lui fait la condamnent à se voir rejetée, il est un racolage honteux. Si la prostitution menace toujours, elle est encore plus présente quand il existe entre les hommes des relations faussées. Citons l'amitié du prince et de Fancioulle dans "Une Mort héroïque", amitié qui semble le prolongement d'un jeu de comédie. Ils ne sont que "presque des amis" (p. 138). Prenons un autre exemple dans  le poème " La femme sauvage et la petite maîtresse" qui présente l'enfer que peut être le couple  de cet homme et de sa femme aussi exaspérante "Vraiment, ma chère, vous me fatiguez sans mesure et sans pitié". Dans les deux exemples cités la relation montre une transformation des rapports en direction du sadisme: le prince fait exécuter son ancien favori et l'homme menace sa compagne de la jeter" par la fenêtre, comme une bouteille vide" (p. 89) Toute aussi fausse, la sympathie d'Arsène Houssaye dans sa chanson du vitrier (cf. pp. 78 note 1 et 221-223), corrigée par "Le mauvais vitrier". A l'universelle menace de la prostitution, il n'y a qu'un remède, la solitude et le ressaisissement de soi qu'elle permet.

 

T: Pour Baudelaire, l'homme peut tomber dans la prostitution dès qu'il est habité du désir de plaire, qu'il s'oublie dans le contact avec l'autre, qu'il s'enlise dans des relations inauthentiques ou qu'il est même animé par la compassion. Valable pour tout homme, le péril menace en plus l'artiste.

 

2- LE SPECTRE D'UN ART PROSTITUE:

a- Flatter le (mauvais) goût du public:

Pour un artiste, se prostituer, c'est chercher avant tout à plaire au public ***. Le poème "Le don des fées" montre que le don de plaire est une aberration (Attention à ne pas croire que le boutiquier est ridicule, c'est lui qui voit juste) , le don que dispense étourdiment une fée pressée d'en finir avec la besogne (pp. 116-117). "Le chien et le flacon" met en scène un chien explicitement  comparé au "public" (p. 77) et à qui le narrateur présente un "excellent parfum acheté chez le meilleur parfumeur de la ville". Le mot "parfum" peut nous autoriser à lire ce poème comme une histoire de la réception des Fleurs du Mal, recueil à la publication duquel nombreux furent ceux qui réagirent avec "effroi" et "reproche" comme le chien du poème. Quand quelques lignes plus loin, Baudelaire écrit qu'il ne faut présenter à ce public incompétent que "des ordures soigneusement choisies" il ne parle pas de ses propres oeuvres en dépit du fait qu'elles encoururent souvent ce reproche mais ce qu'il tient lui pour de l'ordure, et que l'on définira comme les multiples avatars de l'idéalisme . "Le mauvais vitrier" peut nous aider à approfondir notre analyse: on est trop rapidement enclin à faire du narrateur un double de l'écrivain... Il est aussi possible et plus intéressant dans notre perspective de le considérer comme une figure du lecteur venant demander des comptes à l'artiste. Le mauvais vitrier, c'est Baudelaire qui ne consent pas à nous faire voir le monde à travers les "verres roses, rouges, bleus" de l'idéalisme (p. 81).  Aller dans le sens du goût du public, c'est se condamner sur la durée et connaître le destin du vieux saltimbanque, "image du vieil homme de lettres qui a survécu à la génération dont il fut le brillant amuseur". Vouloir plaire au public, c'est se placer imprudemment sous la dépendance de la versatilité des modes et des êtres.

 

b- Connaître la tentation de Faust:

Dans Les Fleurs du Mal, le sonnet "La Muse vénale" évoquait déjà les compromissions auxquelles un artiste pouvait être poussé par la faim.

"Il te faut, pour gagner ton pain de chaque soir,
Comme un enfant de choeur , jouer de l'encensoir,
Chanter des Te Deum auxquels tu ne crois guère,

Ou, saltimbanque à jeun, étaler tes appas
Et ton rire trempé de pleurs qu'on ne voit pas
Pour faire épanouir la rate du vulgaire."

La prostitution -"étaler tes appas" - consiste en  l'adoption de discours et de valeurs qui ne sont pas ceux du poète et ne peuvent  aboutir qu'à une oeuvre contrefaite. Les tentations que connait l'artiste, soit qu'il meure de faim, soit que le dirige son avidité de gloire sont expliquées avec les couleurs du fantastique dans le poème justement nommé "Les Tentations" (pp. 118-122) qui reprend le thème du pacte avec le Diable. Trois divinités infernales promettent à l'artiste la puissance, l'argent et la gloire, ce que ce dernier dédaigne dans son rêve avant de le regretter à son réveil. Ambivalence réelle car le poète vit dans la hantise de la pauvreté (voir l'huissier de "La chambre double" p. 70) .

 

c- Consentir à l'humiliation

L'artiste doit donc mener sa route avec courage, endurant "l'indifférence du public" (p. 216), sa "volonté rétive". Les bohémiens du poème "Les Vocations" font l'expérience d'un public balourd ( "Ces gens-là ne sentent pas la musique, et leurs femmes dansent comme des ours" p. 163), qui ne comprend pas leur art, qui est incapable de recevoir l'union des contraires, "danser" et "pleurer", contrairement au jeune garçon, spectateur caché.  Le public semble parfois devenir le bourreau de l'artiste - c'est le cas du prince premier spectateur pourtant de Fancioulle. C'est le cas aussi de ce premier lecteur qu'est l'éditeur Arsène Houssaye dont Baudelaire pressent bien qu'il saccagera son manuscrit. La lettre qu'il lui adresse feint de lui faciliter le travail "Nous pouvons couper où nous voulons, moi ma rêverie, vous le manuscrit" (p. 59) l'ironie sous-jacente étant la seule solution pour dissimuler son impuissance et sa sujétion.

 

T: La rupture entre l'artiste et son public est certes le gage d'un art authentique mais elle condamne le poète à rester inaudible. Le travail de Baudelaire va être de convertir cette rupture en  de plus discrètes tensions  qui lui permettent de garder sa verve et son indépendance et de jeter les premiers éléments d'une poétique contre un art prostitué.

 

3- DEPLAIRE, DIT-IL: VERS UN ART POETIQUE

a- Etre terrible :

Le poème d'ouverture "L'Etranger"  (p. 62) présente un modèle humain qui est en même temps le modèle de l'artiste intègre (la référence aux "nuages" nous y encourage cf. note 4 de la p. 62)), façon pour Baudelaire de se construire un ethos avant que nous pénétrions plus loin dans le recueil. Cet homme que son interlocuteur se permet de tutoyer renie toutes les valeurs - famille, amitié, patrie, beauté, argent- sur lesquelles on l'interroge. Sa réticence à répondre est volonté de ne pas se compromettre , de se garder entier et pur, à l'écart. A l'écart, comme le personnage féminin du poème "Les Veuves", paria social qui doit écouter la musique de loin mais est peut-être seule à savoir parfaitement l'apprécier "elle écoutait en hochant doucement la tête" (p. 96). La marginalité qui est pour le poète garante de sa singularité peut exister sous plusieurs formes, on vient de voir l'exil géographique de la veuve loin du concert mais Baudelaire va, à plusieurs reprises, suggérer une marginalité morale ou psychologique en dotant des personnages qui disent "je" et que l'on assimilera bien vite à lui-même: crises de fureur perverse dans "Le mauvais Vitrier" et "Assommons les pauvres!",   exhibition provocante d'une femme sauvage (p. 87) fréquentation du bordel et du ruisseau dans "Perte d'auréole" (p. 198) puisque se dépeindre dans les lieux de vie des prostituées,  c'est se sauver de la prostitution de salon, c'est goûter au" plaisir aristocratique de déplaire" (Fusées, La Pléiade, p. 1199) .

 

b- L'épreuve du style bas:

Stylistiquement, le phénomène est le même.  Le Spleen de Paris est riche en tournures familières ("mirettes" p. 69, "mon cher toutou" p. 77, "une sauteuse" et "ouf" p. 84, sans oublier l'insulte adressée par la petite folle au narrateur "sacré bougre de marchand de nuages" (p. 195) , en images triviales ("je vous jetterai par la fenêtre, comme une bouteille vide" p. 89)  L'adoption de termes sans légitimité poétique n'a en fait rien de vulgaire, ni de "populacier" (cf. l'essai de Baudelaire sur Théophile Gautier ), l'auteur prend le risque de déplaire en agissant à rebours du goût du public. Ce lexique agit comme un test, éliminant les lecteurs à courte vue, courte sensibilité,  prisonniers d'une définition figée de la poésie. Le style bas ne rebute que le lecteur lui-même vulgaire.

 

c- Malaise dans la relation auteur/lecteur:

La lecture du Spleen de Paris est un constant rapport de force entre son auteur qui refuse la prostitution, autre nom de la complaisance, et le lecteur, lecteur auquel comme "L'étranger" il apporte des réponses déceptives,  lecteur qu'il n'hésite pas à rembarrer quand il imagine ce que ce dernier pourrait objecter : "Peut-être me direz-vous: "Es-tu sûr que cette légende soit la vraie? Qu'importe... je suis" p. 174) . Au delà d'un ethos singulier et du recours au trivial, Baudelaire va multiplier les stratégies de déstabilisation à travers en particulier l'ironie, l' hermétisme et "l'esprit de mystification" (p. 80), à la frontière du dit et du non-dit. La lettre à Arsène Houssaye - le premier de ses lecteurs en tant qu'éditeur - dissimule sous l'éloge et la cordialité nombre de perfidies. A l'homme qui trahit  son recueil en le publiant en feuilleton, il fait le don d'un "serpent tout entier". La déclaration de guerre se poursuit quand Baudelaire pointe l'échec d'Houssaye qui a "tenté de traduire en une chanson le cri strident du vitrier", tentative vaine on le comprend. Quant à l'hermétisme, prenons comme exemple "La Corde": que faut-il comprendre de ce poème et qui est le monstre? L'enfant désigné par ce mot, la mère cherchant à monnayer la corde du pendu, le peintre aveugle à sa propre culpabilité? La lecture permet difficilement de statuer et laisse au lecteur un malaise persistant.

 

 

Au terme de cette étude, la notion de prostitution apparaît à la fois centrale et paradoxale, thématiquement comme poétiquement. Presqu'exempte d'un jugement de valeur négatif quand elle désigne des femmes vivant de leurs charmes, elle retrouve sa portée polémique quand il s'agit pour Baudelaire de fustiger en moraliste les comportements de courtisan des hommes et des artistes. Verlaine n'a pas encore, quand meurt Baudelaire, publié son essai Les Poètes maudits, mais dans l'artiste amoral, marginal et cynique qu'il décrit on reconnait ce qui apparait chez son prédécesseur comme le modèle de qui ne se prostitue ni aux modes, ni aux goûts déplorables du public, ni à la gloire, ni à l'argent. La poétique baudelairienne privilégiant la provocation, le malentendu ouvre sur une porte bien étroite mais c'est à ce prix que l'artiste ne connaîtra pas le sort pitoyable du vieux saltimbanque, figure répulsive.

 

* A l'époque , Paris compte une "dizaine de milliers" de prostituées. cf. Histoire des  Femmes en Occident, tome IV, le 19ème siècle, sous la direction de G.Duby, coll. Tempus, PERRIN p. 442

** Pour être honnête, je n'utiliserais peut-être pas ce titre devant le jury, et donnerais plutôt une version édulcorée telle que "Figures de prostituées" !!

*** Pour Baudelaire, le modèle de l'artiste prostitué, c'est George Sand qui soulage ses lecteurs de leurs armes. cf Gérard GASARIAN: "Baudelaire et ses soeurs", Littérature, n° 117, 2000, p. 55 de l'article

 

FV